Blogue

Les facteurs ESG, catalyseurs de rentabilité, de compétitivité et de pérennité pour les entreprises

[nom_compagnie]

Prendre en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) n’est plus une option pour les entreprises qui souhaitent rester dans la course. Tant les grands donneurs d’ordres mondiaux que les investisseurs, les clients et les employés ont des exigences à cet égard, sans compter que les législateurs et les organismes de réglementation imposent de plus en plus l’adoption de pratiques durables.

La nouvelle réalité ESG
Selon une étude réalisée en 2022 par la BDC, 82 % des grands donneurs d’ordres exigent de leurs fournisseurs qu’ils intègrent à leurs pratiques d’affaires au moins un critère ESG. Toute la chaîne d’approvisionnement sera ainsi appelée à devenir plus responsable. Les entreprises qui tarderont à s’adapter risquent de perdre leur place sur le marché au profit des celles qui se conformeront aux nouvelles exigences.

Or, l’intégration des facteurs ESG peut constituer un véritable levier de croissance et un gage de pérennité pour les entreprises. « Ces facteurs sont non seulement des indicateurs clés pour les investisseurs et une voie d’accès vers de nouveaux marchés, mais également des outils de recrutement et de rétention indispensables, explique Geneviève Labrie-Beaudoin, directrice, ESG et développement durable à Investissement Québec. Une étude récente de PWC révèle en effet que 86 % des employés préfèrent travailler pour une entreprise qui se préoccupe des facteurs ESG. »

Une vue à 360 degrés de l’entreprise
Les facteurs ESG permettent de connaître le mode de gouvernance d’une entreprise et les effets de ses activités sur l’environnement et la société, notamment ses émissions de gaz à effet de serre, ses méthodes de gestion des déchets, ses pratiques en matière d’équité, d’inclusion et d’acceptabilité sociale, la composition de son comité de direction, ses politiques de rémunération, sa façon de lutter contre la corruption et son éthique financière.

« Un peu partout dans le monde, on adopte des lois, des règlements et des normes pour encourager, voire obliger, les entreprises à prendre ces facteurs en compte, poursuit Mme Labrie-Beaudoin. En juin 2023, l’International Sustainability Standards Board (ISSB) a publié des normes IFRS qui deviendront la référence mondiale en matière d’information sur la durabilité. Si l’adoption de ces normes est pour l’instant volontaire, plusieurs pays songent à les imposer. »

Au Canada, une nouvelle loi entrera en vigueur en janvier 2024 pour obliger les entreprises à publier un rapport décrivant les mesures prises pour lutter contre le travail des enfants et le travail forcé dans toute leur chaîne d’approvisionnement.

Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission a élaboré un règlement qui exigera des entreprises cotées en bourse qu’elles divulguent leurs émissions de GES. Même tendance en Europe, qui adoptera sous peu une directive obligeant les entreprises à divulguer des informations sur les facteurs ESG.

Chez les grands donneurs d’ordres
Les facteurs ESG font aujourd’hui partie du quotidien des grandes multinationales, qui recherchent désormais des fournisseurs présentant un bon bulletin ESG.

« Walmart, par exemple, a adopté une politique ambitieuse en matière de changements climatiques, constate Marie-Eve Jean, vice-présidente, Exportations, Investissement Québec International. L’entreprise a aussi créé un fonds pour financer des projets qui l’aideront à avoir une chaîne d’approvisionnement plus verte et à atteindre ses objectifs en matière de durabilité. »

E.ON, le plus grand exploitant de réseaux et d’infrastructures énergétiques en Europe, s’est quant à lui engagé à être carboneutre d’ici 2040. « Tout un défi pour cette société qui produit son énergie à partir du charbon et du gaz! Mais toute une mine de possibilités pour les entreprises québécoises, qui ont l’avantage d’utiliser une énergie verte : l’hydroélectricité. »

Les critères ESG du Groupe Volvo
Le Groupe Volvo a pour sa part l’ambition de trouver des solutions de transport 100 % sécuritaires et productives, sans avoir recours aux énergies fossiles. « Pour y arriver, nous misons notamment sur le métal vert, fabriqué en utilisant une énergie propre, sur la recirculation des matières et sur notre capital humain », explique Vincent Montembeault, directeur des approvisionnements stratégiques de la division Prévost de Volvo Bus.

Le groupe a de nombreuses exigences ESG. Ses fournisseurs doivent par exemple obtenir la certification ISO 14001, se conformer à la norme européenne REACH et se doter d’un plan de décarbonation et d’un plan de circularité. Tout fournisseur éventuel doit en outre remplir un questionnaire d’auto-évaluation qui établira sa performance en développement durable. Seuls les fournisseurs qui obtiennent un score ESG élevé sont retenus.

« Volvo Bus a dû choisir récemment un fournisseur pour fabriquer un produit destiné à toutes ses usines dans le monde. Malheureusement, nous étions incapables de trouver un fournisseur québécois en mesure de respecter nos exigences ESG. Pressés par le temps, nous avons dû sélectionner un fournisseur européen », déplore Vincent Montembeault. Le Québec a pris du retard par rapport à l’Europe, il faut accélérer le pas! »

Groupe Lebel, un modèle exemplaire
Cette entreprise forestière québécoise a vite compris l’importance d’obtenir des certifications environnementales pour pénétrer des marchés clés et améliorer sa compétitivité.

Elle détient notamment une certification du Forest Stewardship Council (FSC), exigée des papetières et des acheteurs de bois d’œuvre, ainsi qu’une certification CEAF, obligatoire pour toute entreprise voulant exercer des activités dans les forêts publiques du Québec. Elle possède de plus une certification SBP (Sustainable Biomass Program), sans laquelle elle ne pourrait vendre ses granules de bois sur le marché de la production industrielle d’énergie thermique à grande échelle.

« Grâce à nos certifications, nous pouvons nous démarquer de nos concurrents et démontrer à nos clients internationaux que nous respectons les lois et règlements encadrant les pratiques de l’industrie forestière dans une perspective de durabilité », affirme Pierre-Olivier Morency,directeur des projets spéciaux, Groupe Lebel.

Les facteurs ESG, aussi essentiels que la ceinture de sécurité

« Volvo a inventé, il y a plus de 60 ans, la ceinture de sécurité à trois points. Aujourd’hui, tous les automobilistes portent cette ceinture, qui a contribué à sauver des milliers de vies. Ce sera la même chose pour les facteurs ESG : d’ici quelques années, ils seront incontournables, affirme Vincent Montembeault. Il faut donc agir maintenant. »

Visionnez toutes nos classes de maître Compétivert